L’exposition collective « L’art dans la cité » s’est tenue entre le 25 janvier et le 22 avril 2023. La Rotonde des Art à Abidjan a accueilli les œuvres de près de 25 artistes contemporains. Les travaux des créateurs représentés exposaient globalement les luttes menées grâce à l’art pour illustrer le rapport entre l’Homme et la nature tout en participant à la préservation de son environnement. Par ailleurs, chaque style ou genre artistique développait un aspect de la ville citadine.
Performance artistique
« L’art dans la cité » est une rencontre artistique à grande échelle. Tout au long de l’exposition, les œuvres ont révélé toute leur teneur et leur profondeur. La performance de Julie Djikey de la République Démocratique du Congo par exemple, a permis aux uns et autres de questionner le rapport que les villes ont avec les déchets produits.
Elle a dévoilé de manière assez provocante toute la laideur de certains lieux pour interpeller les citadins à gérer leurs déchets de façon responsable. Dans la même lancée, Prince Toffa a exécuté une performance déambulatoire en arborant l’une de ces pièces confectionnées avec des matériaux de récupération.
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Installations et sculptures
Plusieurs installations et sculptures ont fortement marqué l’expo « L’art dans la cité ». Dans ces catégories, on a une fois de plus pu retrouver le béninois Prince Toffa avec l’une des pièces les plus majestueuses de sa collection. Entre couture et sculpture, cette installation redonne vie à des objets usés tels que les cannettes et les sacs en plastique.
Nobukho Nqaba magnifie à sa sauce des sacs en plastique à carreaux en évoquant des sujets liés à la précarité. Elle les travaille pour traiter des sujets d’actualité. Dans le même sens, Aristide Kouamé interroge les sujets relatifs au développement durable et au recyclage. Il a d’ailleurs proposé des sculptures avec des tongs rejetées par l’océan sur les plages.
Dessins et peinture
« L’art dans la cité » a été sublimé par de nombreux tableaux. Parmi ceux-ci, on pouvait apprécier les œuvres du camerounais Jean-David Nkot. Ses portraits hyperréalistes sur fond cartographiés mettent en avant des êtres humains ancrés dans leur environnement. Celui-ci est peint comme leur lieu d’épanouissement social et professionnel.
De son côté, Armand Boua traduit l’effervescence de la rue et des habitants des villes en associant réalisme et impressionnisme. Il figure des jeunes dynamiques rassemblés en communauté ou entre amis dans un cadre d’expression libre.
Photographie
Olalekan Jeyifous se distingue par ses conceptions en 3D. Celles-ci lui permettent de réaliser des photomontages marqués par l’empreinte culturelle nigériane et semblables à des images de sciences fictions. Par ailleurs, les travaux de Fatim Diarra sont plus explicites dans le sens où ils condamnent très clairement l’hyper consommation des fripes importés de l’Europe.
Salif Traoré pour sa part utilise ses appareils pour mettre en lumière l’inventivité des soudeurs de Bamako. D’autre part, Pamela Tulizo fait usage des siennes dans le but d’aborder les droits et la place de la femme dans la société. Dans « L’art dans la cité », elle a mis en scène et présenté des femmes parées de bidons, d’ampoules pour défendre son rôle dans lutte écologique.