Réaliser des enquêtes de ce calibre au Cameroun est une chose parfois compliquée voire impossible. On sait tous que l’accès aux données au Cameroun est une chose qu’on ne voit que dans les séries télévisées. Pourtant, au Cameroun, les données ouvertes représentent d’importantes sources d’informations. Des infos qui peuvent permettre aux journalistes de mieux exercer leur art. Qui peuvent leur permettre de mieux traiter les questions liées au genre ou aux inégalités hommes-femmes. Medialab Pour Elles a fait parler son art de la recherche et du traitement de données en réalisant deux grosses enquêtes. Les résultats ont été présenté ce 15 Février 2022 lors d’un Déjeuner de presse à l’Hôtel Bano Palace de Douala.
Un projet de CFI Bienvenue
Bénéficiant de l’appui du réseau panafricain ‘‘Open Data Pour Elles’’, Medialab Pour Elles est un projet de l’agence Française CFI Médias ayant pour but de permettre aux journalistes et médias d’être outillés pour récupérer, analyser et visualiser les données sur les questions liées au genre ou aux inégalités Hommes-Femmes. Le programme a été lancé dans quatre pays d’Afrique Francophones (Cameroun, Côte d’Ivoire, Madagascar, et Niger). Il est financé par le ministère français de l’Europe et des affaires étrangères. Au Cameroun, 06 journalistes de différents organes de presse ont été sélectionnés pour participer au projet à savoir : Alexandra Tchuileu NGANGOM, Edmond William Fotso Fonkam, Marie Louise Mamgue, Ghislaine Deudjui, Emmanuel Batake et Yannick Assongmo.
Divisé en deux groupes, ces journalistes ont produit deux enquêtes énormes. Les résultats ont été dévoilés ce Mardi lors du Déjeuner de Presse. Cela confirme la qualité de l’encadrement de ces journalistes. Quand on regarde les deux thèmes, il faut du courage pour affronter celà.
–Les femmes et Politique agricole Au Cameroun
-L’évolution des Politique publiques en faveur de la jeune fille dans les zones d’Education Prioritaire (ZEP)
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Ce qu’il faut retenir des rapports d’enquêtes de Medialab Pour Elles
Au cours du Déjeuner de presse, ces groupes ont donc présenté les rapports des deux enquêtes collaboratives traitant des inégalités hommes-femmes et qui ont duré 09 mois. Des rapports qui ont permis de comprendre que les femmes sont parfois minimisées. Par exemple, grâce à leurs enquêtes, on a pu savoir que 52% des femmes sont écartées des financements agricoles.
On retient après présentation des rapports que, malgré l’existence de plusieurs programmes et projets de développement dans le secteur agricole, il existe très peu de données sur la prise en compte du genre dans l’élaboration et la mise en œuvre des programmes agricoles.
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Aussi, on note que l’activité agricole des femmes se concentre autour de l’agriculture de subsistance car, seulement 3% de ces femmes pratiques des cultures de rentes. Grâce à l’enquête menée dans les ZEP, on peut constater que dans certaines zones, l’éducation est plus réservée aux hommes qu’aux femmes.
