MWAYILA David est un jeune artiste consciencieusement engagé dans les causes qu’il défend. Il peint des personnages en utilisant une technique stylistique très proche de la réalité. Son souci majeur est d’instruire les citoyens du monde au sujet de la triste condition de vie d’une couche de la population négligée. Ses œuvres sont marquées par des couleurs vives et captivantes. Celles-ci participent à dégager le sujet et à le rendre saisissant.
Qui est Mwayila David ?
Je suis MWAYILA BONGELI David, un jeune artiste peintre congolais né à Kinshasa, le 27 Décembre 1998. J’ai un Diplôme en art plastique obtenu à l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa (République Démocratique du Congo) et diplômé d’État (Baccalauréat) à l’Institut des Beaux-Arts de la même ville. En 2018, j’étais parmi les artistes qui ont pris part à l’exposition collective à l’école américaine de Kinshasa (TASOK en sigle). J’ai participé à plusieurs expositions collectives notamment à l’espace TEXAF BILEMBO en 2019; à CMCT en 2020 et en 2021 à l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa, dans le cadre de soixante ans de l’U.E en R.D.Congo.
Sur vos travaux on peut identifier quelques scènes de vie. Vous peignez des personnages qui s’expriment à travers des expressions et des postures particulières. Comment définissez-vous votre style ?
Mon style se définit par rapport à la couleur verte foncée qui renvoie à la tenue militaire. Il est dans mon travail un symbole de combat. En tant qu’enfant d’un militaire, je considère la vie comme une lutte quotidienne, un engagement que tout le monde est appelé à prendre afin de laisser des traces très remarquables dans le temps.
Comment êtes-vous arrivé à trouver ce style ? Et pourquoi cette manière de peindre ?
J’ai été énormément soutenu par une personne très présente dans ma vie artistique. Elle m’a aidé à dégager ce que je ressens à chaque fois que je vois la souffrance ou le fardeau que porte les enfants de militaire et même les militaires congolais. Grâce à elle, j’ai compris le sens de la couleur verte qui hante mes œuvres. Elle ne camoufle pas toutes les réalités et les souffrances. De plus, elle me fait penser à beaucoup de choses. Voilà pourquoi je travaille avec elle. Mais de temps en temps j’y ajoute tant d’autres choses. Je cherche à tout prix à être un porte parole pour les enfants de militaires. Et je rêve d’une vie meilleure pour ces derniers. C’est ma volonté de les motiver dans le but de marquer le temps.
Quelles difficultés rencontrez-vous dans l’exercice de votre art ?
Les difficultés ne manquent jamais dans la vie, car ça fait partie de la vie. Le manque de soutien est une difficulté majeure que je rencontre dans l’exercice de mon art.
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Quel regard portez-vous sur la pratique de la peinture en Afrique ?
J’ai un regard très positif sur la pratique de la peinture en Afrique, parce que je vois des artistes qui font de grandes choses, qui m’encouragent à bosser dur. Aujourd’hui en Afrique, il y a toute une panoplie de styles qui nait chaque jour. Les artistes peintres font tout pour passer le message à travers leurs créations artistiques. Et c’est vraiment magnifique !
Chaque fois que je vois des peintres africains publier leurs créations, je me dis en moi qu’en Afrique nous avons vraiment les meilleurs artistes peintres. Moi, David, je dois encore travailler et donner le meilleur de moi. Je suis très inspiré par les peintres africains, et je crois qu’on peut faire des grandes choses encore et encore.
Vous avez de nombreux projets parmi lesquels l’organisation d’une nouvelle exposition. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Oui j’ai beaucoup de projets, entre autres, réaliser des grandes expositions, travailler avec des artistes qui m’inspirent comme : Joshua et Adams entre autres . Le but est d’exceller davantage dans mon travail d’artiste. De plus, il y a un grand projet que je compte réaliser. C’est l’ouverture d’un grand atelier où je pourrais former des enfants de militaire qui n’ont pas eu la chance d’étudier.
Un message pour les lecteurs de Tallartistik
Le message que j’ai pour les lecteurs qui me découvrent est lié à mon rêve. En fait, j’aimerais que les enfants des militaires et leurs parents aient une vie meilleure. J’aimerais que leurs souffrances camouflées soient découvertes. J’invite donc les lecteurs à s’intéresser à la situation de ses personnes qui agonisent souvent dans l’ignorance et l’indifférence. Il faut soutenir ces jeunes dont les parents sacrifient leur vie pour sauver d’autres vies, pour sécuriser leur territoire.