Le 15 février 2020, la Villa Batanga a rythmé sous le son des applaudissements des personnes venues nombreuses à la 10ème édition du Barbecuexpo. Mboko La griffe a mis les petits plats dans les grands pour garantir le meilleur des rencontres entre le public et l’art. Au menu, il y avait à acheter, à déguster, à écouter et surtout, à en prendre plein la vue. Cet article revient sur cette folle journée pour que la viviez comme si vous y étiez.
Le Barbecuexpo inaugure l’accessibilité de l’art à un public moins élitiste. Plus besoin de les isoler puisque les œuvres circulent entre d’autres produits commerciaux. En quatre heures, des curieux ont côtoyé sur une même scène des artistes plasticiens et des entrepreneurs ingénieux.
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Kate Lekane a distillé les papilles des gourmands avec le Kalé Ngon : sa marque de cookies au pistache. Elle a soulevé l’apport nutritionnel de son produit en insistant sur la nécessité de valoriser les richesses du pays.
Les produits présents promouvaient une vision axée sur la consommation du made in Cameroun. C’était le cas du Mbiang oil de Lucie Carmen Djoken utilisé en cuisine par Mama Marthe pour servir du « poisson brisé » ; des savons Natura commercialisés par GF Deals, faits à base des matières premières agricoles telles que la papaye, l’aloe vera, le cacao et le miel ; des produits Bikalo spécialisés dans la transformation du gingembre en thé, en sirop, en liqueurs et en croustilles ; des boisons A Pon conçues par Yolande Ndoungue, qui ont désaltéré les consommateurs avec des jus de baobab, de bissap et gingembre.
Les artistes exposants n’ont pas manqué de verbe pour captiver le public. Winnie a été à de nombreuses reprises abordée par des curieux impressionnés par le rendu de ses œuvres. Instantanément, ils étaient étonnés de découvrir qu’elle utilisait du plâtre pour faire des tableaux aussi remarquables. Les photographies de The Taxi Photographer ont été d’une grande attraction visuelle. La beauté des paysages capturée et exposée a reçu l’unanimité de ses admirateurs. Blaise a défendu à travers son travail les symboles ancestraux et son rapport à ses origines.
Rossi Janvier a donné pour sa part, plus de détails sur son parcours. Il a révélé les essences de bois qu’il sculpte pour en faire des saladiers, des portes vins ou des paniers. Qu’il utilise le padouk ou encore le bilinga, Rossi Janvier s’applique pour que l’objet soit aussi utile que décoratif.
Le Babecuexpo a également connu son moment de mode. Le passage de la collection by Mboko a reçu des ovations interminables. Les jeunes modèles ont manifesté un enthousiasme contagieux. Celui-ci s’est fait retentir à nouveau lors de la présentation des enfants formés dans l’atelier Kids par Mboko Lagriffe. Les plus petits ont reçu un tablier et une paire de chaussures assortis. Jusqu’à la fin de la soirée, Gaëlle Jo, l’animatrice de cette édition invitait les participants à aller vers les différents stands, vers les artistes et à déguster les mets traditionnels cuisinés sur place.